Cadavre exquis (miam)
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Cadavre exquis (miam)
Depuis la mutation heureuse de ce forum, maints membres s’amusent à proposer quelques récits inspirés du Mythos. Poursuivons cette sympathique initiative de manière plus ludique, grâce à un cadavre exquis.
Rappel du principe du cadavre exquis :
« Jeu qui consiste à faire composer une phrase, un texte ou un dessin, par plusieurs personnes.»
Ajoutons quelques règles à respecter :
- une contribution doit être conséquente, à savoir compter minimum 8 lignes (sans jouer sur la taille des caractères, hum) ;
- un participant peut soumettre un ou des paragraphes quand au moins deux participants ont posté leur contribution ;
- éviter de trop pourrir la contribution précédente (ce n'est pas une lutte !)
- respecter le type de narration (1ere personne, etc.) et le temps utilisé, etc.
- avant de poster, rédigez votre brouillon sur Word, utilisez par conséquent le correcteur d'orthographe et relisez-vous pour gommer toute erreur de conjugaison ou de grammaire (un gros merci d’avance) ;
Aussi : si cette expérience rencontre du succès et qu’un membre souhaite en créer un suivant, qu’il crée un nouveau topic en reprenant les règles ci-dessus !
Rappel du principe du cadavre exquis :
« Jeu qui consiste à faire composer une phrase, un texte ou un dessin, par plusieurs personnes.»
Ajoutons quelques règles à respecter :
- une contribution doit être conséquente, à savoir compter minimum 8 lignes (sans jouer sur la taille des caractères, hum) ;
- un participant peut soumettre un ou des paragraphes quand au moins deux participants ont posté leur contribution ;
- éviter de trop pourrir la contribution précédente (ce n'est pas une lutte !)
- respecter le type de narration (1ere personne, etc.) et le temps utilisé, etc.
- avant de poster, rédigez votre brouillon sur Word, utilisez par conséquent le correcteur d'orthographe et relisez-vous pour gommer toute erreur de conjugaison ou de grammaire (un gros merci d’avance) ;
Aussi : si cette expérience rencontre du succès et qu’un membre souhaite en créer un suivant, qu’il crée un nouveau topic en reprenant les règles ci-dessus !
Klosterheim- Investigateur averti
- Nombre de messages : 809
Age : 114
Localisation : Rennes
Date d'inscription : 13/09/2006
Re: Cadavre exquis (miam)
Rares furent les fois où le docteur Eveno dut emprunter cet itinéraire. Sa présence d’ordinaire est requise parmi les malades et les souffrants ; cette nuit, il devait en être autrement. Avec une discrétion affectée et une lourde mallette noire précieusement pressée contre son ventre, elle se concentrait pour esquiver toute rencontre : dès que le bruit d’une porte, d’une voix ou d’un pas parvenait à ses oreilles, elle s’arrêtait, attendait que la voie soit libérée, pour enfin poursuivre subrepticement son chemin, le cœur battant. Quatre heures s’étaient déjà écoulées depuis l’arrivée de l’ambulance à la trouble-nuit. Depuis, la pluie n’avait cessé de tambouriner sur les multiples fenêtres de l’édifice gris. Cette sordide ambiance n’atténuait pas son angoisse : elle n’avait que cette nuit pour agir.
Passées les dernières marches, sa descente vers les sous-sols s’achevait enfin. Il ne restait plus qu’un long couloir à franchir et un bureau à éviter. L’ombre du docteur, que les lumières blafardes du plafond faisaient frémir contre le froid parquet, trahissait son état d’esprit. Il n’est jamais vraiment reposant de passer une nuit de 31 octobre dans une morgue…
Passées les dernières marches, sa descente vers les sous-sols s’achevait enfin. Il ne restait plus qu’un long couloir à franchir et un bureau à éviter. L’ombre du docteur, que les lumières blafardes du plafond faisaient frémir contre le froid parquet, trahissait son état d’esprit. Il n’est jamais vraiment reposant de passer une nuit de 31 octobre dans une morgue…
Klosterheim- Investigateur averti
- Nombre de messages : 809
Age : 114
Localisation : Rennes
Date d'inscription : 13/09/2006
Re: Cadavre exquis (miam)
Et pourtant le docteur EVENO devait s'acquitter de sa dette, une promesse étant une promesse !
Elle s'arrêta à une dizaine de mètres d'un puit de jour, puis reprit sa marche à pas de loup. Les chansons d'une émission de variété occupèrent un court instant les pensées du docteur, qui se ressaisit.
Elle s'accroupit légèrement pour se glisser sous le montant de la vitre de STEVE, le garde de service, qui regardait la télévision tout en somnolant. Il n'était pas bien efficace, ce pauvre vieux Steve, mais elle ne s'en plaignait pas pour le moment !
Ce premier obstacle passé, elle bifurqua promptement jusqu'au local des internes, où elle prit le petit colis qu'elle avait réussi à cacher derrière les catéthères. Elle enfourna le petit objet, une petite fiole, d'un geste prompt dans la poche intérieure de sa veste, puis sortit à nouveau dans le couloir.
Le silence qui régnait ne la rassurait pas, habituée qu'elle était aux bruits que faisaient ses patients.
Elle se dirigeait maintenant d'un pas feutré vers le bureau du Docteur Sweeney, le chef des praticiens d'Illowy Hill. Il y avait des chances qu'il soit encore dans son bureau, aussi fallait-il se faire la plus discrète possible...
Elle s'arrêta à une dizaine de mètres d'un puit de jour, puis reprit sa marche à pas de loup. Les chansons d'une émission de variété occupèrent un court instant les pensées du docteur, qui se ressaisit.
Elle s'accroupit légèrement pour se glisser sous le montant de la vitre de STEVE, le garde de service, qui regardait la télévision tout en somnolant. Il n'était pas bien efficace, ce pauvre vieux Steve, mais elle ne s'en plaignait pas pour le moment !
Ce premier obstacle passé, elle bifurqua promptement jusqu'au local des internes, où elle prit le petit colis qu'elle avait réussi à cacher derrière les catéthères. Elle enfourna le petit objet, une petite fiole, d'un geste prompt dans la poche intérieure de sa veste, puis sortit à nouveau dans le couloir.
Le silence qui régnait ne la rassurait pas, habituée qu'elle était aux bruits que faisaient ses patients.
Elle se dirigeait maintenant d'un pas feutré vers le bureau du Docteur Sweeney, le chef des praticiens d'Illowy Hill. Il y avait des chances qu'il soit encore dans son bureau, aussi fallait-il se faire la plus discrète possible...
Dernière édition par Prodigee le Mer 24 Fév 2010 - 14:41, édité 1 fois
Prodigee- Grand Ancien
- Nombre de messages : 5043
Age : 43
Localisation : Poitiers
Date d'inscription : 27/09/2006
Re: Cadavre exquis (miam)
A l'instant même où elle passa sous la lucarne donnant sur le bureau du professeur, un bruit de verre cassé formidable provenant de celui-ci la fit se redresser. Saisie par l'effroi, elle ne peut détacher son regard de la chose jouxtant le corps désarticulé du docteur Sweeney. A l'instant même où la créature vaguement humanoïde s'aperçut de la présence de la jeune femme, Un bruit de succion obscène provenant de ce qui pourrait s'apparenter le plus à une bouche se fit entendre et monta crescendo d'intensité jusqu'à faire exploser la vitre de la lucarne. Pourtant ni cette vision d'horreur, ni le verre qui lui taillada le visage ne la fit réagir. Seul le petit paquet caché sous sa blouse parvint à la sortir de sa sidération...
Paladur- Interné par erreur à l'asile d'Arkham
- Nombre de messages : 1274
Age : 44
Localisation : Carrière-sous-Poissy 78
Date d'inscription : 11/09/2006
Re: Cadavre exquis (miam)
Bon, je reprend, mais je redis à tous que vous pouvez contribuer, un cadavre exquis, c'est fait pour rigoler !!
"La froideur de la fiole la sortit donc de cette pseudo-léthargie dans laquelle cette vision d'horreur l'avait enfermé. Il était donc dans le bâtiment, elle n'avait pas rêvé. Avant même qu'elle ait le temps d'agir, elle remarqua que la chose se dirigeait maintenant vers elle. Elle eut à peine le temps de se retourner qu'elle tombait nez à nez avec le veiux Steve, qui arrivait en courant depuis sa loge :
- Dr Eveno, qu'est-ce que c'est que ce raffut ? Et que faites-vous là, alors que vous n'êtes pas de garde ??
- Steve, Je ... prononça péniblement le docteur avant de s'affaler face contre terre.
Le vieux gardien eut un geste de dégout quand il aperçu une longue tige brunâtre qui dépassait du dos du docteur, qui semblait sectionner sa colonne vertébrale.
-Merde ... souffla-t-il, avant de se retourner prestement et de courir vers le sas de sécurité, à l'autre bout du couloir. Il ne faisait pas bon moisir içi ...
Il ne croyait pas si bien dire, car au moment où le sas s'ouvrait, il sentit son propre corps projeté contre un des murs.
Sa dernière perception se résuma alors à la ritournelle entêtante d'une publicité, hurlée par son poste de télévision.
"La froideur de la fiole la sortit donc de cette pseudo-léthargie dans laquelle cette vision d'horreur l'avait enfermé. Il était donc dans le bâtiment, elle n'avait pas rêvé. Avant même qu'elle ait le temps d'agir, elle remarqua que la chose se dirigeait maintenant vers elle. Elle eut à peine le temps de se retourner qu'elle tombait nez à nez avec le veiux Steve, qui arrivait en courant depuis sa loge :
- Dr Eveno, qu'est-ce que c'est que ce raffut ? Et que faites-vous là, alors que vous n'êtes pas de garde ??
- Steve, Je ... prononça péniblement le docteur avant de s'affaler face contre terre.
Le vieux gardien eut un geste de dégout quand il aperçu une longue tige brunâtre qui dépassait du dos du docteur, qui semblait sectionner sa colonne vertébrale.
-Merde ... souffla-t-il, avant de se retourner prestement et de courir vers le sas de sécurité, à l'autre bout du couloir. Il ne faisait pas bon moisir içi ...
Il ne croyait pas si bien dire, car au moment où le sas s'ouvrait, il sentit son propre corps projeté contre un des murs.
Sa dernière perception se résuma alors à la ritournelle entêtante d'une publicité, hurlée par son poste de télévision.
Dernière édition par Prodigee le Mer 16 Mar 2011 - 17:27, édité 3 fois
Prodigee- Grand Ancien
- Nombre de messages : 5043
Age : 43
Localisation : Poitiers
Date d'inscription : 27/09/2006
Re: Cadavre exquis (miam)
...It's close to midnight, And something evil's lurking in the dark...
Jim son casque sur l'oreille écoutait la radio. Ce vieux casque trop moche se mit il à sourire, tandis qu'il nettoyait de sa serpillère le sol d'un couloir de l'Hopital, celui des internes pour être plus précis. En effet, il le tenait de son oncle, mais cette machine archaïque semblait encore vouloir fonctionner. You hear the creature creepin' up behind; You're out of time . A son tour, il se surprit à chanter, fredonner, en exécutant quelques pas de danses pas trop mal réussis au demeurant. Ce grand black interne en médecine n'avait d'autres choix que de travailler en plus la nuit pour payer ses études. Il n'était pas issu d'une famille aisée et n'avait d'autres choix. Souvent la risée de quelques groupes d'étudiants trop propres sur eux pour être honnêtes, il enchaînait ses études, et ces nuits de ménage pour subvenir à ses besoins. Heureusement, il avait bientôt fini,et son studio se trouvait à quelques rues seulement. D'ailleurs, qu'est-ce qu'ils murmuraient la dernière fois ces blancs-bec? s'interrogea le futur médecin.
En effet, il y avait toujours ce groupe de dernière année, ces deux mecs antipathiques et cette jolie fille, qui se foutaient de lui ouvertement, mais qu'il avait surpris avec un drôle de bouquin, aux symboles étranges. Ils s'étaient d'ailleurs fichtrement énervés quand ils avaient aperçus Jim les observer à ce moment-là, une nuit de ménage. Bah... Ils devaient avoir peur que je raconte partout qu'ils ont volé les clefs pour rentrer de Nuit ici.
L'Hôpital d'Illowy Hill avait plutôt bonne réputation. Son service traumatologique était le 4ième de l'état, et il n'était pas rare de voir des grands accidentés se retrouver ici. Le service psychiatrique, lui, au troisième était accessoire, et presque inutile. La petite ville était tranquille, tout comme cette nuit d'Halloween. Ils auraient pu me donner ma journée quand même. Enfin demain, c'est férié, je pourrai en profiter, pour... c'était quoi ce bruit? Jim reposa son casque sur ses écouteurs, diffusant la chanson malgré lui dans les alentours.
"Il y a quelqu'un?" cria-t-il à travers le couloir. Il n'y avait pas de patients dans ce coin-ci de l'Hôpital, et donc pas d'infirmière. Peut-être un Docteur ayant oublié des dossiers. Un autre bruit se fit entendre. Comme un bris de vitre, et une explosion légère mêlée l'une à l'autre. Cette fois-ci, il coupa le son du radiocassette accroché à sa ceinture.
"Hey! Steve! C'est vous?"
Aucune réponse ne se fit. D'un pas aussi intrigué qu'apeuré, Jim avança sans décoller le pied vers la source du bruit. C'est là que les lumières du plafond déjà bien pâles se mirent à crépiter.
Jim son casque sur l'oreille écoutait la radio. Ce vieux casque trop moche se mit il à sourire, tandis qu'il nettoyait de sa serpillère le sol d'un couloir de l'Hopital, celui des internes pour être plus précis. En effet, il le tenait de son oncle, mais cette machine archaïque semblait encore vouloir fonctionner. You hear the creature creepin' up behind; You're out of time . A son tour, il se surprit à chanter, fredonner, en exécutant quelques pas de danses pas trop mal réussis au demeurant. Ce grand black interne en médecine n'avait d'autres choix que de travailler en plus la nuit pour payer ses études. Il n'était pas issu d'une famille aisée et n'avait d'autres choix. Souvent la risée de quelques groupes d'étudiants trop propres sur eux pour être honnêtes, il enchaînait ses études, et ces nuits de ménage pour subvenir à ses besoins. Heureusement, il avait bientôt fini,et son studio se trouvait à quelques rues seulement. D'ailleurs, qu'est-ce qu'ils murmuraient la dernière fois ces blancs-bec? s'interrogea le futur médecin.
En effet, il y avait toujours ce groupe de dernière année, ces deux mecs antipathiques et cette jolie fille, qui se foutaient de lui ouvertement, mais qu'il avait surpris avec un drôle de bouquin, aux symboles étranges. Ils s'étaient d'ailleurs fichtrement énervés quand ils avaient aperçus Jim les observer à ce moment-là, une nuit de ménage. Bah... Ils devaient avoir peur que je raconte partout qu'ils ont volé les clefs pour rentrer de Nuit ici.
L'Hôpital d'Illowy Hill avait plutôt bonne réputation. Son service traumatologique était le 4ième de l'état, et il n'était pas rare de voir des grands accidentés se retrouver ici. Le service psychiatrique, lui, au troisième était accessoire, et presque inutile. La petite ville était tranquille, tout comme cette nuit d'Halloween. Ils auraient pu me donner ma journée quand même. Enfin demain, c'est férié, je pourrai en profiter, pour... c'était quoi ce bruit? Jim reposa son casque sur ses écouteurs, diffusant la chanson malgré lui dans les alentours.
"Il y a quelqu'un?" cria-t-il à travers le couloir. Il n'y avait pas de patients dans ce coin-ci de l'Hôpital, et donc pas d'infirmière. Peut-être un Docteur ayant oublié des dossiers. Un autre bruit se fit entendre. Comme un bris de vitre, et une explosion légère mêlée l'une à l'autre. Cette fois-ci, il coupa le son du radiocassette accroché à sa ceinture.
"Hey! Steve! C'est vous?"
Aucune réponse ne se fit. D'un pas aussi intrigué qu'apeuré, Jim avança sans décoller le pied vers la source du bruit. C'est là que les lumières du plafond déjà bien pâles se mirent à crépiter.
Re: Cadavre exquis (miam)
Le rythme sembla s’accélérer, encore et encore, si bien que Jim fût forcé de fermer les yeux, tout en se recroquevillant sur lui même comme un enfant apeuré. Bien lui en pris car au bout de quelques instants, les pauvres néons ne supportèrent plus ce changement d’état un peu trop brusque et finirent par exploser, jonchant le sol de débris minuscules mais coupants.
Relevant la tête, Jim vit que le calme semblait à présent être revenu, seulement interrompu par quelques éclairs et le chant lancinant de la pluie sur les vitres. Il reprit son avancée, bien décidé à découvrire l’origine du bruit, même si en son fort intérieur il aurait préféré être à des kilomètres de là, ou plus simplement chez lui. Arrivé en haut des escaliers menant à l’étage inférieur, il dut se rendre à l’évidence et constater qu’ici aussi l’éclairage avait rendu l’âme, transformant la série de marche en une gueule béante prête à l’avaler s’il osait y mettre un pied. Néanmoins, empli d’un courage qui le surprenait lui-même, il commença à descendre jusqu’à arriver au bat des marches, presque rassuré d’en avoir fini avec cette épreuve imprévue. Ce périple nocture réveilla en lui des souvenirs d’enfance qu’il croyait enfouis à jamais. La fois où il s’était retrouvé enfermé dans la cave par accident ; Sa fugue de courte durée, suivie de son retour honteux à la maison en pleine nuit alors qu’il n’avait que 7 ans. Et bien sûr, la correction que son père lui avait mise pour palier à toutes dérives futures.
C’est en reprenant sa marche qu’il sentit le contact gluant du sol sous ses pieds…
Relevant la tête, Jim vit que le calme semblait à présent être revenu, seulement interrompu par quelques éclairs et le chant lancinant de la pluie sur les vitres. Il reprit son avancée, bien décidé à découvrire l’origine du bruit, même si en son fort intérieur il aurait préféré être à des kilomètres de là, ou plus simplement chez lui. Arrivé en haut des escaliers menant à l’étage inférieur, il dut se rendre à l’évidence et constater qu’ici aussi l’éclairage avait rendu l’âme, transformant la série de marche en une gueule béante prête à l’avaler s’il osait y mettre un pied. Néanmoins, empli d’un courage qui le surprenait lui-même, il commença à descendre jusqu’à arriver au bat des marches, presque rassuré d’en avoir fini avec cette épreuve imprévue. Ce périple nocture réveilla en lui des souvenirs d’enfance qu’il croyait enfouis à jamais. La fois où il s’était retrouvé enfermé dans la cave par accident ; Sa fugue de courte durée, suivie de son retour honteux à la maison en pleine nuit alors qu’il n’avait que 7 ans. Et bien sûr, la correction que son père lui avait mise pour palier à toutes dérives futures.
C’est en reprenant sa marche qu’il sentit le contact gluant du sol sous ses pieds…
BlackIce- Parfait ignorant du Mythe
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Re: Cadavre exquis (miam)
Intrigué par cette substance qui jonchait le sol, Jim fit quelques pas dans cette étendue liquide adhérant à ses bottes de sécurité. Il se pencha pour essayer de comprendre ce que pouvait bien être ce truc collant et porta un de ses doigts au contact pour finalement le retirer d'un geste brusque: C'était tiède, tiède avec une odeur un peu acre. Pas le genre de machins qu'on aime nettoyer.
Alors que Mickaël Jackson terminait sa chanson dans un grand rire démoniaque, Jim entendit un bruit familier, le choc d'un brancard contre un des boudins de sécurité qui se trouvait au pied de tous les murs de l'hopital. Un des patients devait faire du raffût et ce devait être ce bruit là qui l'avait distrait de son nettoyage... Ca ne pouvait être que cela, mais ca n'expliquait en rien la présence de l'extrait de morve qui collait à ses pompes
Il n'y voyait rien du tout, touchait ce truc poisseux entre son pouce et son index et se demandait en son for intérieur comment la soirée allait bien pouvoir tourner pire. Il allait devoir attendre le retour de l'électricité et nettoyer tout ce foutoir... Sympa le p'tit boulot !! Il serait complètement vanné demain.
Un geste inconscient lui fit porter le doigt à sa bouche, pour essayer d'identifier la substance ... Il eut un geste de recul vif alors que ses papilles lui fournissaient une indication tout à fait ahurissante : Ce n'était pas de la morve qu'il piétinait, mais bien une flaque de sang !
Alors que l'envie de vomir commencait à escalader son ventre, son nez s'était soudainement ouvert à l'odeur entêtante du sang et il avança pour sortir de cette flaque. Mais plus il avancait et plus ses bottes collaient. Quelle quantité de sang avait-il foulé du pied ? Qu'est-ce qui avait bien pu se passer içi ?
Au bour du 6eme pas, ses pieds buttèrent contre une forme molle et dense. Il se baissa et compris qu'il s'agissait là de l'origine du flot de sang : Un corps humain recroquevillé, qu'il reconnu au moment où sa main effleurait ce qui avait dû être la tête et qui n'était aujourd'hui plus qu'un tas de peau parcheminé, comme si on l'avait vidé et tanné.
Alors que sa main continuait sa nécrologique inspection aveugle, Jim eut la sensation bizarre que la cage thoracique de ce mort était entièrement enfoncée, comme vide. Il ne put en supporter davantage et se redressa, bien décidé à alerter Steve de la présence de ce macchabé dans les couloirs de l'hôpital.
Puis une petite idée lui vint ... La présence de je-ne-sais-combien de litres de sang ... Les lumières qui claquent pile après minuit... Steve qui n'était pas venu le saluer à la fin de sa ronde, il y a une demi-heure .... Ce pseudo corps vidé ... Ouaip... C'est cela....
"On s'est bien foutu de ma gueule" marmonna-t-il dans sa barbe, énervé de se dire qu'il n'avait même pas pensé un quart de seconde que, le 31 octobre, il était normal de voir ou entendre des trucs flippants, puisque pleins d'hurluberlus auraient forcément l'idée de vouloir foutre les chocottes à tout le monde. Et lui avait marché dedans, c'était le cas de le dire.
"Bon, allez, c'est plus drôle maintenant, lança-t-il à la cantonnade, on arrête !"
Mais seul le silence lui répondit.
Bien décidé à aller botter les fesses des responsables de ce merdier que lui, Jim, allait devoir nettoyer à leur place, il fonça vers le sas et pressa le bouton d'ouverture, lequel déclencha l'entrebaillement des portes dans un grand souffle frais d'air conditionné. Frais, mais fétide.
Une odeur ignoble le saisi à la gorge, comme si un troupeau de porc s'était amusé à déféquer sur dans ce couloir sensé être au top de l'hygiène. Jim soupira et beugla crescendo :
"Je veux savoir qui m'a mis les couloirs dans cet état, ca va barder pour son matricule !!!"
Mais à peine eût-il fini sa phrase qu'un bruit de succion retentit derrière la seconde porte à droite du couloir sur lequel venait de s'ouvrir le sas. Il s'en approcha d'un pas décidé et repoussa la porte d'un geste vif.
Alors que Mickaël Jackson terminait sa chanson dans un grand rire démoniaque, Jim entendit un bruit familier, le choc d'un brancard contre un des boudins de sécurité qui se trouvait au pied de tous les murs de l'hopital. Un des patients devait faire du raffût et ce devait être ce bruit là qui l'avait distrait de son nettoyage... Ca ne pouvait être que cela, mais ca n'expliquait en rien la présence de l'extrait de morve qui collait à ses pompes
Il n'y voyait rien du tout, touchait ce truc poisseux entre son pouce et son index et se demandait en son for intérieur comment la soirée allait bien pouvoir tourner pire. Il allait devoir attendre le retour de l'électricité et nettoyer tout ce foutoir... Sympa le p'tit boulot !! Il serait complètement vanné demain.
Un geste inconscient lui fit porter le doigt à sa bouche, pour essayer d'identifier la substance ... Il eut un geste de recul vif alors que ses papilles lui fournissaient une indication tout à fait ahurissante : Ce n'était pas de la morve qu'il piétinait, mais bien une flaque de sang !
Alors que l'envie de vomir commencait à escalader son ventre, son nez s'était soudainement ouvert à l'odeur entêtante du sang et il avança pour sortir de cette flaque. Mais plus il avancait et plus ses bottes collaient. Quelle quantité de sang avait-il foulé du pied ? Qu'est-ce qui avait bien pu se passer içi ?
Au bour du 6eme pas, ses pieds buttèrent contre une forme molle et dense. Il se baissa et compris qu'il s'agissait là de l'origine du flot de sang : Un corps humain recroquevillé, qu'il reconnu au moment où sa main effleurait ce qui avait dû être la tête et qui n'était aujourd'hui plus qu'un tas de peau parcheminé, comme si on l'avait vidé et tanné.
Alors que sa main continuait sa nécrologique inspection aveugle, Jim eut la sensation bizarre que la cage thoracique de ce mort était entièrement enfoncée, comme vide. Il ne put en supporter davantage et se redressa, bien décidé à alerter Steve de la présence de ce macchabé dans les couloirs de l'hôpital.
Puis une petite idée lui vint ... La présence de je-ne-sais-combien de litres de sang ... Les lumières qui claquent pile après minuit... Steve qui n'était pas venu le saluer à la fin de sa ronde, il y a une demi-heure .... Ce pseudo corps vidé ... Ouaip... C'est cela....
"On s'est bien foutu de ma gueule" marmonna-t-il dans sa barbe, énervé de se dire qu'il n'avait même pas pensé un quart de seconde que, le 31 octobre, il était normal de voir ou entendre des trucs flippants, puisque pleins d'hurluberlus auraient forcément l'idée de vouloir foutre les chocottes à tout le monde. Et lui avait marché dedans, c'était le cas de le dire.
"Bon, allez, c'est plus drôle maintenant, lança-t-il à la cantonnade, on arrête !"
Mais seul le silence lui répondit.
Bien décidé à aller botter les fesses des responsables de ce merdier que lui, Jim, allait devoir nettoyer à leur place, il fonça vers le sas et pressa le bouton d'ouverture, lequel déclencha l'entrebaillement des portes dans un grand souffle frais d'air conditionné. Frais, mais fétide.
Une odeur ignoble le saisi à la gorge, comme si un troupeau de porc s'était amusé à déféquer sur dans ce couloir sensé être au top de l'hygiène. Jim soupira et beugla crescendo :
"Je veux savoir qui m'a mis les couloirs dans cet état, ca va barder pour son matricule !!!"
Mais à peine eût-il fini sa phrase qu'un bruit de succion retentit derrière la seconde porte à droite du couloir sur lequel venait de s'ouvrir le sas. Il s'en approcha d'un pas décidé et repoussa la porte d'un geste vif.
Prodigee- Grand Ancien
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